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DOCUMENTS.
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a seront payées par celui qui les aura faites et sur ses biens, sans que ceux de l'autre en soient tenus.
Lesquels biens et droits à ladite damoiselle future épouse appartenant, elle a dit consister tant au contenu en Pinventaire qu'elle a fait faire à sa requête après le décès dudit défunt son mari, par devant Ferret et Levasseur, Tun des notaires soussignés, le vingt-septième juin dernier2, clos ce jourd'hui, et reprises qu'elle a sur la succession de sondit mari, comme ayant renoncé à leur communauté, le quart au total en une place de terre sise faubourg Saint-Antoine, grande rue dudit lieu, que en quatre cents livres de pension viagère à elle léguées par feu damoiselle Madeleine Béjard, sa sœur, par son testament reçu par Ogier et Moufle, notaires, le neuf janvier dernier ; le tout quelle promet apporter audit futur époux la veille de leurs épousailles.
Desquels biens il en entrera en leur future communauté la somme de trois mille livres et le surplus sera et demeurera propre à ladite damoiselle future épouse et aux siens de son côté et ligne.
Partant ledit sieur futur époux a doué et doue ladite damoiselle future épouse de trois mille livres de douaire préfix pour une fois payé, à l'avoir et prendre par elle sitôt qu'il aura lieu sur tous les biens dudit futur époux, qu'il en a chargés et hypothéqués à cet effet.
Le survivant des futurs époux aura et prendra par préciput de tels biens meubles de leur communauté qu'il voudra choisir jusques à la somme de quinze cents livres, suivant la prisée de l'inventaire, etc.
Sera permis à ladite damoiselle future épouse survivant sondit futur époux, et aux enfants qui naîtront dudit mariage de renoncer à ladite communauté ou icelle• accepter, etc., en faveur duquel futur mariage Jean-Baptiste de Loménie, fils d'elle et dudit défunt sera nourri, instruit et entretenu aux dépens de ladite communauté jusques à l'âge de quinze ans sans lui en faire payer aucune chose.
Les père et mère dudit futur époux, pour les services qu'il leur a rendus et rendra, en l'exercice de paveur des bâtiments du Roi et autres ouvrages toisés, et écritures qu'il a faites et fait encore à pré-
1. Il est inutile de reproduire cet inventaire; le seul intérêt qu'il offre est la mention, parmi les papiers, d'une quittance sous seing privé, « signée Bernard, prêtre et confesseur dudit défunt, par laquelle le soussigné confesse avoir reçu de ladite veuve, trente-six livres pour messes et prières qu'il a dites pour ledit défunt, » En outre, il est dû par la succession de Léonard de Loménie « au sieur Bernard, prêtre de Saint-Germain l'Auxerrois, deux cent trente livres. » (Minutes de Jf* Durant.) Cet abbé Bernard est, sans aucun doute possible, le même que « M. Bernard, prêtre habitué en l'église Saint-Germain » cité dans la requête adressée par la veuve de Molière à l'archevêque de Paris, le 20 février 1673, comme ayant aadmi-« nistré les sacrements à Pâques dernier », c'est-à-dire le 17 avril 1672, à Molière. (Histoirede Molière, par M. Taschereau, 3# édit., page 260.;
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